Archive for avril, 2020

Profil de stagiaire en bijouterie : Nadège

jeudi, avril 23rd, 2020

Nadège est originaire du Grand-Est, notre stagiaire, âgée de 40 ans, exerçait en tant que prothésiste dentaire et est titulaire d’un CAP.

Nous lui avons posé quelques questions en rapport avec sa nouvelle carrière et son intégration dans les formations proposées par l’Atelier d’Émeraude.

Quel parcours ou démarche vous a orienté vers une formation en bijouterie ?

Le dispositif reconversion professionnelle proposé par Cap Emploi (Essey-lès-Nancy).

Il s’agit d’un accompagnement de deux mois par l’organisme de formation « Hommes en devenir » afin de définir un projet professionnel.

Celui-ci se compose de séances collectives et individuelles et est finalisé par un stage de 15 jours dans le domaine choisi.

Aviez-vous déjà envisagé une carrière dans l’artisanat auparavant ?

oui

Comment avez-vous connu l’atelier d’émeraude ?

En recherchant une formation courte dans le domaine.

Quel aspect de la formation vous plaît le plus ?

Il s’agit, dans le cadre de mon projet professionnel, d’une formation rapide et proche de ma région d’origine.

Quelle partie de la formation vous a le plus étonnée ?

Les cours de gouachés

Suivez-vous des artistes, créateurs ou autres personnes et profils liés à la création de bijoux sur internet ?

Oui

Quelles démarches avez-vous dû effectuer pour financer votre projet de formation ?

Il a été nécessaire d’effectuer un test d’entrée, ainsi qu’un test de motivation.

Quel organisme vous a aidé ? Avez-vous bénéficié d’un soutien financier ?

J’ai bénéficié de l’aide de Cap Emploi pour le montage du dossier, ainsi que du soutien de Pôle Emploi pour les aspects relatifs au financement.

Pensiez-vous que ce métier vous était accessible ?

Non, je ne savais pas si mon état physique me permettrait de suivre cette formation de 35 heures.

Il m’est évident qu’après la formation je demanderais des horaires adaptés, sur 4 jours par exemple.

Quel est la suite de votre projet professionnel ?

Je désire poursuivre en effectuant une formation dans le sertissage.

Quel conseil donneriez-vous à une personne désirant s’orienter vers ce type de cursus ?

Il est important d’être motivé, d’avoir de bonnes aptitudes manuelles, d’être précis, minutieux, et surtout d’aimer ce que l’on fait.

Profil de stagiaire en bijouterie : Tiphaine

jeudi, avril 23rd, 2020

Tiphaine vient du Grand-Est et est âgée de 27 ans. Après un début de carrière en tant que chargée de communication et un master en marketing, elle a fait le choix d’une nouvelle carrière plus en adéquation avec ses envies et sa passion : la création de bijoux fantaisie.

Elle n’avait pourtant jamais envisagé une carrière dans les métiers de l’artisanat, nous lui avons posé quelques questions.

Votre parcours a-t-il changé voter regard sur l’artisanat ?

Oui, cela l’a rendu plus noble à mes yeux

Comment avez-vous connu l’atelier d’émeraude ?

En effectuant des recherches à titre personnel sur internet

Quel aspect de la formation vous plaît le plus ?

Le fait que cette formation s’adresse à un petit nombre de personnes uniquement, mais également l’aspect humain et le soutien de l’équipe pédagogique.

Quelle partie de la formation vous a le plus étonnée ?

Le fait que la formation soit si complète sur une durée si courte.

Suivez-vous des artistes, créateurs ou autres personnes et profils liés à la création de bijoux sur internet ?

Oui, avant de débuter la formation je suivais déjà le travail de Claire-Chine Hardion, ainsi que celui de Pablo Cimadevila, entres autres.

Quelles démarches avez-vous dû effectuer pour financer votre projet de formation ?

J’ai soumis mon dossier à Pôle Emploi et ai pu bénéficier d’un financement intégral de mon projet. J’avais également fait appel à la région, ainsi qu’à l’AGEFIPH, mais malheureusement ces organismes n’ont pas été en mesure de donner suite.

Pensiez-vous que ce métier vous était accessible ?

Oui, il y a beaucoup d’adaptations possibles en fonction du handicap dans les métiers de la bijouterie.

Pensez-vous que le regard de vos proches a évolué ou changé depuis votre formation ?

Oui, ils sont fiers et heureux pour moi, de me voir si épanouie.

Quel est la suite de votre projet professionnel ?

J’aimerais effectuer une formation sertissage dans le même centre de formation. Ensuite, j’ai la possibilité de travailler dans un atelier de Nancy.

Quel conseil donneriez-vous à une personne désirant s’orienter vers ce type de cursus ?

Beaucoup d’organismes sont présents pour nous orienter, et l’Atelier d’Émeraude nous accompagne individuellement pour que la formation et l’après-formation se passent le mieux possible.

Foncez ! Vous ne le regretterez pas !

Technique du gouaché : interview de Claire-Chine Hardion

mardi, avril 14th, 2020

Claire-Chine Hardion est titulaire d’un diplôme des Métiers d’Arts à l’Ecole de la Bjop ( Union française de la bijouterie, joaillerie, orfèvrerie, des pierres et des perles ) et est designer freelance en Joaillerie et Haute Joaillerie à Paris. Celle-ci a eu le privilège de travailler avec certains joailliers de la Place Vendôme et plusieurs maisons a l’international.
Formatrice pour l’Atelier d’Émeraude, nous lui avons posé quelques questions sur le gouaché.

Comment vous est venu le goût de ce métier ?

J’ai grandi dans l’amour de l’Art, des plantes, de la photo, du bricolage, mes parents étant très créatifs et manuels. J’ai été portée par ma culture familiale originaire du Mexique, remplie de couleurs et de mythes et légendes. Depuis cette année je suis professeur dans deux écoles de joaillerie, en Gouache joaillière, Design et Histoire du Bijou.

J’ai toujours aimé bricoler : sculpture, soudure, modelage… et évidemment l’art, le dessin, créer des trésors.

Claire-Chine Hardion

J’ai exploré plusieurs voies artistiques dont le cinéma d’animation, l’illustration, tout en continuant de fabriquer de petits objets, des bijoux fantaisie… j’ai vu les limites de mes connaissances techniques quand mes créations n’étaient plus à la hauteur de ce que j’attendais comme rendus. J’ai compris que ce que je croyais être un passe temps était bien plus enraciné en moi. Lors des JPO en mars 2013 à la Bjop, j’ai découvert les gouaches de bijoux et j’ai eu un réel coup de cœur… créer des objets si beau, si précieux, et tant chargé de symboles, d’une sorte de magie propre à chaque individu m’a emportée !

J’ai eu la chance d’avoir une professeur de gouache formidable. C’est elle qui m’a donné le goût du gouaché en me transmettant avec générosité et pédagogie cette discipline. Je lui dois beaucoup.

Quelle est votre formation initiale ?

J’ai suivi un Diplôme des Métiers d’Art, Art du Bijou et du Joyau, à l’Ecole aujourd’hui renommée HJO, anciennement BJOP à Paris. J’ai pu accéder directement au diplôme car j’avais en ma possession un cursus en Arts Appliqués.

Quel était votre premier poste ?

J’ai commencé ma carrière en tant que designer freelance dès l’obtention de mon diplôme. J’ai pris de 2016 à 2018 un poste fixe chez la Maison Mellerio dit Meller rue de la Paix à Paris en tant que designer et gouacheuse joaillerie, haute joaillerie, objets précieux.

Comment avez vous connu l’Atelier d’Emeraude ?

Il y a eu un très heureux concours de circonstances en septembre dernier. En effet, je souhaitais de plus en plus me lancer dans l’enseignement en complément avec mon métier de désigner… Et Sandrine EBER m’a contactée via Linkedin. Nous avons rapidement eu l’occasion de nous rencontrer et j’ai eu l’honneur d’obtenir sa confiance pour assurer des cours à l’Atelier d’Émeraude.

De votre point de vue, quelles sont les qualités requises  pour la technique du gouaché ?

Je crois que pour gouacher, il faut de la patience et de la persévérance. De l’humilité aussi… que ce soit en création ou en gouache, savoir remettre son travail en question et apprendre les uns des autres est, à mon sens, le plus important.

Votre plus belle expérience en terme de rendu ? Meilleur souvenir ?

J’ai beaucoup de très bons souvenirs qui marquent mon parcours; les plus précieux sont les remerciements des personnes pour lesquelles j’ai créé un bijoux important pour leur histoire personnelle… en terme de rendu, j’ai réalisé un gouaché d’un collier appelé « Jardin d’hiver » que j’ai créé avec des fleurs en émail et des perles noires, dont je suis très fière.

Le projet le plus complexe ?

C’était une série de 6 gouaches de présentation haute joaillerie. Les designs étaient déjà faits et la maison souhaitait des gouaches de présentation. Les bijoux étaient magnifiques avec des pierres d’une grande beauté. La complexité a été dans la multitude de détails à peindre et tout cela avec un délai extrêmement court.

Quels conseils pour une personne qui désire se perfectionner / spécialiser sur cette technique ?

Je vous donne une phrase que je garde en tête à chaque fois que je peins: « la lumière vit sur le métal et dans les pierres. On doit voir ma peinture vivre. » voici aussi une autre astuce: apprendre à respirer.

La concentration est telle quand on peint, qu’il arrive de retenir son souffle. La main , dans se cas-là, se tend et ce n’est pas bon, on perd en précision. Enfin, ne surtout pas hésiter à refaire son travail et pratiquer. Peindre et créer sont deux choses qui ne sont jamais acquises et c’est ce qui rend le métier passionnant, à mes yeux.

Le dessin de bijoux : découvrez le gouaché

mardi, avril 7th, 2020

L’Atelier d’Émeraude est fier des réalisations de ses stagiaires et vous présente quelques travaux réalisés par certaines des personnes actuellement en CAP de Bijouterie.

Mais qu’entend-t-on par “gouaché” ?

Il s’agit de la technique de dessin, utilisée en bijouterie, une étape de création qui préfigure le bijou en volume et en couleur à l’aide de gouaches. Il est un appui précieux pour représenter le le bijou avant même de travailler la matière.

Gouaché de bijoux : une étape importante

En bijouterie et surtout en joaillerie, la création passe souvent par cette étape importante.

Le dessin et l’étape du gouaché sont en réalité une forme de mise en forme du futur bijou, il s’agit d’imaginer et de poser sur le papier une idée ou un concept. Cela permet d’appréhender les formes et couleurs, mais éventuellement d’anticiper certaines étapes de créations et techniques utiles pour réaliser la pièce finale. Les maquettiste, joailliers, gemmologues, polisseurs, ou sertisseurs s’y réfèrent à chaque étape. 

Il est dès lors important de prendre en compte les perspectives, les brillances et les accords entres les matières et types de brillances.

La technique du gouaché doit être maîtrisée, pour permettre de saisir tous les aspects et les nuances du projet imaginé.

Technique d’art et d’artisanat

Joaillier créateur, bijoutier, créateurs de montres ou enseigne de la joaillerie de luxe, du croquis jusqu’au gouaché, il est important de savoir restituer métaux précieux, pierres précieuses et pierres fines avant même la création d’une maquette.

Que cela concerne en effet une bague, une paire de boucles d’oreilles, une pièce de bijouterie ou toutes autres création, l’art du bijou et plus généralement beaucoup de métiers du domaine de la création utilisent cette technique.

Bien plus qu’un simple dessin, le rendu des couleurs et de la brillance des pierres ou des métaux précieux permet d’envisager ensuite sertissage, polissage, travail des surfaces afin de façonner une pièce de bijouterie fidèle à la création imaginée.

Le gouaché fait partie des métiers d’art qui allie excellence, tradition et modernité, comme en témoigne l’interview de notre formatrice.

Création de bijoux et gouaché

Indissociable du métier de bijoutier, cet élément est donc intégré au CAP bijouterie et dans la formation proposée par l’Atelier D’Emeraude. Les stagiaires sont formés au dessin de bijoux, des premiers croquis jusqu’au gouaché de leurs créations.

Quelques créations vous permettront probablement d’apprécier le détail du rendu et des volumes que cette technique implique et permet de restituer. 

Ci-après réalisation de Tiphaine : gouaché de la parure de bijou destinée à l’exposition prévue au parc minier de Tellure .

Exemple de gouaché, par Tiphaine