Les grandes figures de la bijouterie : de René Lalique à Georges Braque

La bijouterie est un art qui se renouvelle sans cesse, au sein duquel brillent des noms qui
sont des références absolues.

Précurseurs, emblématiques, iconiques, audacieux : voici
ceux qui nous font vibrer, et dont la “patte” porte la bijouterie à ses sommets.

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René Lalique, maître du bijou moderne

Plus qu’un nom, René Lalique est une légende. Né en 1860, il s’illustre d’abord comme dessinateur de chambre pour des maisons prestigieuses comme Boucheron ou Cartier avant de s’installer comme joaillier. Dès 1888, il impose son style en brisant les codes : il mêle or et pierres précieuses à des matières moins nobles comme la nacre, l’ivoire, la corne, l’émail et le verre. Sa renommée ne tarde pas, il devient le maître incontesté du bijou Art Nouveau et Art Déco, avant de se consacrer, dans la deuxième partie de sa vie, à la verrerie. La créativité de Lalique s’inscrit dans une approche unique : il met la matière au service de ses dessins. Ses bijoux sont de véritables odes à l’harmonie, à la nature, au mouvement, splendides et reconnaissables entre tous.

Lluís Masriera, virtuose de l’Art Nouveau

Lluís Masriera est un des joailliers orfèvres catalans les plus réputés de l’Art nouveau. Né en 1872 à Barcelone, formé à l’académie des Beaux-Arts de Genève par le célèbre émailleur Edward Lossier, il est initié très tôt à l’œuvre de Lalique lors d’un séjour parisien. De retour à Barcelone, il impose le modernisme dans la bijouterie familiale avec un énorme succès. Après 1913, il réoriente ses créations vers des conceptions plus classiques et intemporelles jusqu’à sa mort en 1958. Ses bijoux représentant des visages féminins, des nymphes, des sujets religieux, combinent avec délicatesse la pureté des pierres et la technique exigeante de l’émail.

Jean Vendôme, aux avants-garde de la haute joaillerie

Né en 1930, Jean Vendôme est un joaillier au monde singulier et unique. A 18 ans, il crée son premier atelier et deux ans plus tard naît sa première collection qui se démarque déjà de la joaillerie traditionnelle. Sa renommée devient rapidement internationale, et il côtoie les grands artistes de son époque comme Braque ou encore Vasarely. Sans cesse en quête de créativité, il invente notamment les bijoux transformables, ou qui peuvent se porter de plusieurs manières différentes. Véritable pionnier de la joaillerie moderne, il conçoit le bijou comme une sculpture, flirtant avec le monde de l’architecture, en imaginant des formes graphiques loin des montures classiques.

Georges Braque, de la peinture aux bijoux

Connu pour son œuvre de peintre, de sculpteur et de graveur, Georges Braque est un artiste majeur du 20ème siècle. Peu avant sa mort, entre 1961 et 1963, il réalise 110 gouaches qui sont mises en volume et réalisées par le diamantaire Heger de Löwenfeld. Cette œuvre a par ailleurs été poursuivie par le diamantaire lui-même après la mort de Braque jusqu’en 1996. Déclinés selon les thèmes récurrents des 110 gouaches de Georges Braque, ces bijoux en or et pierres précieuses mettent en scène des oiseaux en vol ainsi que des figures humaines ou animalières de la mythologie grecque. Heger de Löwenfeld a légué 52 de ces bijoux à la ville de Saint-Dié-des-Vosges : ils sont exposés à la Tour de la Liberté.

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